Non aux 7 heures de travail gratuites !

Déjà 20 ans de "journées de solidarité» avec le patronat, ça suffit !

Défendue par le Sénat et par plusieurs ministre, l'idée d'une nouvelle "journée de solidarité" sous la forme de 7h de travail gratuit est de nouveau sur la table.

Pourtant, en 2025 cela fait 20 ans que cette soi-disant « journée de solidarité » aura été instaurée par le Gouvernement Raffarin, originellement instituée en lieu et place du lundi de Pentecôte, pour la plus grande joie du patronat.

Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de la seule journée où les salariés sont obligés de venir travailler gratuitement pour leur patron (c’est en quelque sorte le rétablissement de la « corvée » qui avait été abolie pendant la Révolution Française). En contrepartie, le patronat doit s’acquitter d’une taxe, la "contribution solidarité autonomie" (CSA), égale à 0,3% de la masse salariale de l’entreprise.

  •  Cependant, 1er scandale : 0,3% cela représente bien moins que la valeur d'une journée de travail, mais plutôt 4h49 de travail pour un salarié aux 35h. L'employeur se met donc la différence dans la poche.
  • 2ème scandale : dans l’économie capitaliste, le travailleur produit non seulement l’équivalent de son salaire, mais aussi et surtout une plus-value pour le patron. Or cette plus-value n’est aucunement affectée par la CSA. L'employeur se la met donc aussi intégralement dans la poche. 

Mais le scandale ne s’arrête pas là !

Cette taxe alimente une caisse, la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie), qui depuis 2013 (merci Hollande !) est aussi alimentée par une nouvelle taxe (la CASA) assise sur les pensions de retraite, d'invalidité et les préretraites : c'est-à-dire par les soi-disant bénéficiaires de cette « journée de solidarité » !!! BRAVO ! Les professions libérales en étant évidemment exemptées…

Mais encore mieux : à qui profitent ces plus de 50 milliards d’euros extorqués aux salariés en 20 ans ? Aux personnes âgées dépendantes ? Très peu ! Seulement 30% leur est en fait reversé sous forme de l’Allocation Personnalisé à l’Autonomie (l’APA). Par contre une bonne partie sert en fait à renflouer les caisses (déjà bien grasses) des groupes privés de maisons de retraite ou des entreprises de l’aide à domicile ! C’est donc en bonne partie pour ces gens-là que nous bossons gratuitement un jour par an !

Le travail gratuit porte un nom : l’esclavage ! Plus que jamais nous exigeons l’abolition de cette journée de solidarité avec le patronat !

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