VIVRE SOUS LA BIENVEILLANCE DU "NOUVEL EMPEREUR" CHABLAISIEN

"Les thononais doivent être frappés de cécité. Ils ne se rendent pas compte du bonheur qu'ils ont de vivre sous la bienveillance du nouvel empereur chablaisien, ce sauveur suprême de leur ville laissée à l'abandon depuis des décennies..." 

 
Dans son magazine "tout va bien"

 

Humour mis à part, c'est l'impression que chacune et chacun pourrait avoir à la lecture du bulletin municipal : tout va très bien Madame la Marquise, la ville impériale resplendit de nouveau. Enfin pas tout de suite, car pour l'instant c'est plutôt Koh-Lanta pour y circuler vu les travaux engagés tous azimuts pour tout finir en beauté avant la fin du mandat en 2026.

C'est certainement pour cela que le temps des "concertations" s'est réduit à des séances de présentations des projets déjà tous ficelés, voire déjà engagés. Une conception "moderne" du débat démocratique, à l'image de ce qui prévaut aujourd'hui au plan national. Ouf ! Thonon n'est pas en reste.
 
Certes, il est important pour une ville en pleine expansion d'innover pour ne pas prendre de retard en matière de transition écologique, mais tout ceci aurait dû être planifié sur un temps plus long pour en limiter les nuisances. 
 
L'urbanisation à marche forcée, qui semble bien peu ou si mal contrôlée, transforme la ville en un immense chantier avec des immeubles souvent sans style et des appartements que les citoyens locaux ne pourront pas acquérir, ni même louer s'ils n'ont pas des revenus frontaliers. De plus, les infrastructures inhérentes à cet afflux de population sont largement insuffisantes (écoles, crèches, haltes-garderies...).
 
L'exemple du quartier Dessaix, qui peine à trouver des acquéreurs, et qui voit même le projet de sa résidence seniors abandonné faute d'acquéreur tant le prix est exorbitant, est l'image même de cette dérive immobilière.
 
Et pourtant, les besoins en matière de logement à des prix abordables sont immenses à Thonon comme dans l'Agglo. Plutôt que de choisir de construire des logements hors de prix en remplacement de la résidence seniors n'aurait-il pas mieux fallu envisager d'y adjoindre des logements sociaux qui font toujours défaut dans notre territoire avec plusieurs milliers de demandes en attente ?
 
Mais le social reste bien le parent pauvre dans la belle carte postale municipale.
La municipalité priorisera toujours l'appât du gain, comme le projet de casino, à la dépense sociale utile au quotidien des habitants.
 
Toujours aucun vrai projet de centre public de santé pour améliorer l'accès aux soins de proximité pour tous, abordables avec le tiers-payant, quand des milliers de citoyen-ne-s sont sans médecin référent et doivent se contenter de la maison médicale libérale de garde ou des urgences débordées. Et ce n'est pas le projet de "maison de santé canada-dry", libérale elle aussi, du carrefour des Vallées qui répondra à ces besoins criants.
 
La prise en charge des personnes âgées dépendantes dans un cadre public avec des prix de journée raisonnables, bien que ne dépendant pas directement du ressort municipal, reste également un souci majeur dans notre territoire. Des menaces sérieuses pèsent sur l'EHPAD "La Lumière du Lac" malgré toutes les paroles rassurantes du maire, président du conseil de surveillance des Hôpitaux Du Léman (HDL), qui s'est empressé d'aller démentir un scénario pourtant écrit noir sur blanc dans une note des HDL adressée à l'Agence Régionale de Santé et au Conseil Départemental. Rétropédalage ? Crainte de voir se rejouer le scénario catastrophique du transfert de la psychiatrie à La Roche ?... contre lequel il n'avait pas jugé utile à l'époque de lever le petit doigt...
 
À suivre...
 
Les communistes thononais
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