Coupes budgétaires : le sacrifice de la recherche et l’enseignement supérieur public

Publié le 11 mars 2025

Le 11 mars, jour du CNESER budgétaire, le monde académique se mobilise à l’appel de l’intersyndicale. Les communistes réaffirment avec force la nécessité d’une loi de finances rectificative afin de renforcer l’enseignement supérieur, la recherche publique et, plus largement, l’ensemble des services publics.

Le budget 2025 de l'enseignement supérieur et de la recherche français est catastrophique. La loi de finance adoptée par 49.3 le 6 février dernier a accompli le tour de force d'être pire que le projet du gouvernement Barnier.

La mission interministérielle de l'enseignement supérieur et de la recherche perd plus de 900 millions par rapport à 2024. Aucun programme de cette mission n'est épargné à la maigre exception de celui finançant les universités dont la hausse atteint à peine le niveau de l'inflation, à la suite de la mobilisation institutionnelle de décembre dernier. On note avec stupéfaction la baisse de près de 28%  du programme consacré aux recherches sur l'énergie et le développement durable, celle de 2,31% sur le programme vie étudiante et celle de 0,4% sur le programme finançant les organismes de recherche. Le montant  des sommes consacrées aux bourses est  revu à la baisse tout comme la subvention du CNRS qui baisse de près de 100 millions d'euros avec une conséquence directe sur l'emploi titulaire qui devrait reculer de 150 postes en 2025.

L'ESR public est en crise, on va maintenant assister à la disparition d'une partie des laboratoires et des formations supérieures publiques, pour le plus grand profit de l'ESR privé par essence inégalitaire.

À l'heure où la communauté scientifique internationale se mobilise pour défendre ses collègues américains, victimes des coupes budgétaires drastiques imposées par Musk et Trump, véritables artisans de l'anti-science, et tandis que le ministre français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, prétend les soutenir, il est plus que jamais temps que la France se dote des moyens nécessaires pour développer la recherche et garantir son accès à toutes et tous. D’autant plus que le pays semble en mesure de consacrer 5 % de son PIB à la Défense et à la course aux armements, tandis que l’objectif de 3 % du PIB pour la recherche publique et l’enseignement supérieur reste inatteint.

Un effort budgétaire est urgent et peut se financer par des prélèvements sur les profits capitalistes qui n'ont jamais atteint un  tel niveau ainsi que par la fin du crédit impôt recherche et des « plans d’investissement d’avenir » pour réinjecter ces moyens directement dans les établissements.

L’heure est à l’action pour une autre politique, fondée sur la paix, le progrès environnemental, social et scientifique.

Parti Communiste Français
11 mars 2025

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