À peine arrivé au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques pour censurer la science. L'ampleur des projets qui ne seront plus financés par le gouvernement étasunien témoignent d'une offensive historique et gravissime.
Le "département de l'efficacité gouvernementale" (DOGE) dirigé par Elon Musk organise une purge systématique des services publics fédéraux, et particulièrement des organismes de recherche et l'agence météorologique étasunienne (NOAA) dont la page web ne mentionne plus le CO2. Récemment, Trump et Musk ont contraint la NASA à rompre son soutien technique au 7ème rapport d'évaluation du GIEC, ce qui compromet gravement la préparation dudit rapport. Kate Calvin, la scientifique en chef de la NASA, coprésidente du groupe III du GIEC (en charge de l'atténuation du changement climatique), n'a pas été autorisée à se rendre à la dernière séance plénière du GIEC en Chine.
Ce véritable blitzkrieg contre la science vise au-delà à casser le thermomètre pour continuer d'ignorer les alertes scientifiques sur la dégradation du climat, de l'environnement et des inégalités. Les mots très forts de Valérie Masson-Delmotte sur France Inter sont bien choisis, les États-Unis sont "dans un moment orwellien". Cette censure venant de responsables politiques qui s'autoproclament "champions de la liberté d'expression" poursuit un objectif très clair : le pouvoir capitaliste étasunien toujours plus prédateur et illibéral, cherche à effacer toute vérité qui dérangeait ses intérêts. C'est pourquoi les sciences les plus critiques du système capitaliste, de l'étude des conséquences de l'exploitation de l'homme et de la planète et des dominations, sont les premières attaquées. Et au-delà c'est la recherche et la connaissance scientifique elles-mêmes qui sont visées.
Face à l'obscurantisme de l'extrême droite étasunienne, le PCF exprime son soutien et sa solidarité à la communauté scientifique à l'occasion de la journée de mobilisation "Stand up for Science" organisée partout en France et aux initiatives prises par les scientifiques pour riposter à cette politique.
Poursuivons la mobilisation face à cette menace sans précédent depuis la seconde guerre mondiale qui pèse sur la liberté académique, non seulement aux États-Unis, mais aussi en France. Les attaques aux États-Unis auront des conséquences pour toute l'humanité. Et l'océan atlantique ne nous protège pas des attaques de la droite et de l'extrême droite française et européenne qui n'hésitent pas à s'inspirer de ses homologues étasuniens.
Les attaques que subissent actuellement l'office français de la biodiversité (OFB) et l'ADEME sont assez révélatrices du péril qui pèse sur nos institutions scientifiques et nos services publics. L'objectif est le même en France qu'aux États-Unis : démanteler les contre-pouvoirs du capital. Le PCF restera vigilant et mobilisé pour que ces attaques n'atteignent jamais leur objectif en France.
Paris, le 7 mars
Parti Communiste Français.