Manif annécienne de ce 1/3/2025

Nous étions environ une centaine à nous mobiliser pour les peuples palestinien et libanais (dont un certain nombre du CSPA).

Étaient présent.e.s des militant.e.s du CSPA, de l'AFPS, du CLGA, du PRCF, du PCF, de LFI, d'Urgence Palestine, d'ITHAR, du CCMA, de la CGT, des anarchistes...

La manifestation a emprunté un parcours de la Préfecture jusqu'à la Gare et la Place Menthon (photos jointes).

De nombreux slogans de solidarité ont été scandés sur le parcours et à l'arrivée (photos jointes) parmi lesquels des nouveaux comme "Trump, occupe-toi des USA, bas les pattes de Gaza !".

3 interventions politiques ont été prononcées : du CSPA (ci-dessous), de l'AFPS et du PCF.

Prochaine action : nous proposons la même manifestation samedi 15 mars
 

 

 

Manif annécienne de ce 1/3/2025

Intervention du PCF :

L’avenir du mouvement national palestinien se joue maintenant !

L’avenir du peuple palestinien et du mouvement national palestinien se jouent maintenant. Il faut prendre la mesure de la gravité du moment politique dans lequel ils se trouvent.

Les projets de Trump d’une part et les discussions sur l’avenir de Gaza en sont le laboratoire. Ceux-ci sont indissociables de la recomposition des rapports de force régionaux et font face à plusieurs contradictions. Trump affiche l’ambition d’un « deal » global, s’appuyant sur l’État d’Israël, l’Arabie saoudite et l’Égypte notamment. Il ne s’agit nullement d’un abandon de la région par Washington mais de l’établissement de nouvelles modalités de domination. Cependant, le fondement des accords d’Abraham, c’est-à-dire le fait d’ignorer la nécessité d’un règlement politique de la question palestinienne, n’est plus possible en l’état aujourd’hui pour les gouvernements qui se sont engagés dans cette voie, y compris l’Arabie saoudite. Les dissensions entre la Maison-Blanche et Riyad sur l’État de Palestine exprimées ou sur les déclarations de Trump à propos d’une possible intervention US directe à Gaza en sont l’illustration. Par ailleurs, les déclarations criminelles de Trump sur l’épuration ethnique des Palestiniens de Gaza viennent en aide à la coalition suprémaciste et raciste de Netanyahou.

  • La question d’un règlement politique de la question palestinienne est plus que jamais sur la table, alors même que le mouvement national palestinien est menacé par trois dangers :
    La poursuite de la politique criminelle de Netanyahou et de l’épuration éthique, sans aucune réaction internationale. Il y a déjà plus de 70 morts en Cisjordanie pour le seul mois de janvier 2025. Dernièrement à Jenine où l’UNRWA dénonce une « catastrophe » dans le camp de réfugiés suite à l’intervention de l’armée israélienne avec bulldozers, drones et véhicules blindés. L’UNRWA est désormais persona non grata en Israël et à Jérusalem Est (annexée illégalement). C’est une politique qui vise à rendre impossible la création d’un État palestinien. Cela montre que Netanyahou et les forces qui le soutiennent, après avoir été plus ou moins contraints à accepter le cessez-le-feu, n’ont en rien renoncé à leur projet suprémaciste et raciste.

  • L’hypothèse d’un « deal » encouragé par les USA avec un certain nombre de puissances régionales se concluant par un État palestinien croupion. Il faut de ce point de vue prêter attention au projet de sommet annoncé en décembre par la France et l’Arabie saoudite qui devrait se tenir en juin. De même, les projets égyptiens de confier la bande de Gaza à un condominium de partis palestiniens hors OLP reviennent à poursuivre la division inter-palestinienne entre Gaza et la Cisjordanie et à affaiblir l’OLP, représentante de la lutte du peuple palestinien pour ses droits nationaux. Cela va à l’encontre d’une des grandes victoires de Yasser Arafat, c’est-à-dire l’autodétermination de la lutte du peuple palestinien et son indépendance envers les intérêts des gouvernements arabes de la région.

Les projets de Trump d’une part et les discussions sur l’avenir de Gaza en sont le laboratoire. Ceux-ci sont indissociables de la recomposition des rapports de force régionaux et font face à plusieurs contradictions. Trump affiche l’ambition d’un « deal » global, s’appuyant sur l’État d’Israël, l’Arabie saoudite et l’Égypte notamment. Il ne s’agit nullement d’un abandon de la région par Washington mais de l’établissement de nouvelles modalités de domination. Cependant, le fondement des accords d’Abraham, c’est-à-dire le fait d’ignorer la nécessité d’un règlement politique de la question palestinienne, n’est plus possible en l’état aujourd’hui pour les gouvernements qui se sont engagés dans cette voie, y compris l’Arabie saoudite. Les dissensions entre la Maison-Blanche et Riyad sur l’État de Palestine exprimées ou sur les déclarations de Trump à propos d’une possible intervention US directe à Gaza en sont l’illustration. Par ailleurs, les déclarations criminelles de Trump sur l’épuration ethnique des Palestiniens de Gaza viennent en aide à la coalition suprémaciste et raciste de Netanyahou.

  • La question d’un règlement politique de la question palestinienne est plus que jamais sur la table, alors même que le mouvement national palestinien est menacé par trois dangers :
    La poursuite de la politique criminelle de Netanyahou et de l’épuration éthique, sans aucune réaction internationale. Il y a déjà plus de 70 morts en Cisjordanie pour le seul mois de janvier 2025. Dernièrement à Jenine où l’UNRWA dénonce une « catastrophe » dans le camp de réfugiés suite à l’intervention de l’armée israélienne avec bulldozers, drones et véhicules blindés. L’UNRWA est désormais persona non grata en Israël et à Jérusalem Est (annexée illégalement). C’est une politique qui vise à rendre impossible la création d’un État palestinien. Cela montre que Netanyahou et les forces qui le soutiennent, après avoir été plus ou moins contraints à accepter le cessez-le-feu, n’ont en rien renoncé à leur projet suprémaciste et raciste.

  • L’hypothèse d’un « deal » encouragé par les USA avec un certain nombre de puissances régionales se concluant par un État palestinien croupion. Il faut de ce point de vue prêter attention au projet de sommet annoncé en décembre par la France et l’Arabie saoudite qui devrait se tenir en juin. De même, les projets égyptiens de confier la bande de Gaza à un condominium de partis palestiniens hors OLP reviennent à poursuivre la division inter-palestinienne entre Gaza et la Cisjordanie et à affaiblir l’OLP, représentante de la lutte du peuple palestinien pour ses droits nationaux. Cela va à l’encontre d’une des grandes victoires de Yasser Arafat, c’est-à-dire l’autodétermination de la lutte du peuple palestinien et son indépendance envers les intérêts des gouvernements arabes de la région.

Manif annécienne de ce 1/3/2025
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