Du vélodrome a l’arena, de très nombreuses zones d’ombre persistent

A l’annonce du projet de vélodrome par le président du conseil de Haute-Savoie, les communistes ont pris le temps de réfléchir à la question avant de se positionner pour ou contre le projet. Ils ont pris conseil auprès du milieu sportif et ces contacts ont mis en évidence certains aspects positifs d’un tel équipement ; possibilité pour les cyclistes de tout niveau de se perfectionner, voire tout simplement d’apprendre à faire du vélo.

Aujourd’hui il n’est plus question de cela ! Le projet de vélodrome est devenu le projet de l’Arena : complexe multisport couplé avec une salle de spectacle de 10 000 places. Le président du conseil départemental Mr Saddier lui-même, dans une publication du journal Le Messager, dit que celui qui parle encore de vélodrome à un gage. Nous sommes donc passés dans une autre situation et il nous faut maintenant entendre les arguments des opposants à ce projet d’Arena.

« Ça va coûter beaucoup d’argent »

Natanaël Giard, opposant, estime qu’il y a tromperie sur l’estimation des coûts : « De 50 millions d’euros d’abord, c’est passé à 70 millions ». Eux estiment que le vélodrome couplé à une Arena coûtera plus : « Probablement de l’ordre de 150 millions, même si aujourd’hui personne ne peut dire combien exactement ». À cela, ils ajoutent les coûts de maintenance. « Pour rentabiliser une telle salle prévue pour 10 000 personnes il faudrait organiser deux spectacles chaque semaine, toutes les semaines. On est en train d’engager le Département pour des coûts de fonctionnement sur des dizaines d’années ». Le collectif propose d’organiser les épreuves sur piste au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines.

On ne peut non plus ignorer les besoins en parking estimés à 4000 places ainsi que les encombrements routiers lors des spectacles programmés d’autant que l’on peut les imaginer nombreux dans un souci de rentabiliser l’investissement. En résumé à ce jour il reste beaucoup de zones d’ombre qui suscitent le scepticisme.