Notre département a plus que jamais besoin du transport public ferroviaire

En bloquant la circulation vers l’Italie, la chute d’énormes blocs de roche en Savoie a aggravé la pollution dans la vallée de l’Arve puisque la circulation du trafic international a été détournée en grande partie vers le tunnel du Mont Blanc. La vallée avait déjà bien du mal à respirer sans cet apport supplémentaire de CO2 et autres pollutions dues à la circulation. Il est bien utile de rappeler que les scientifiques nous alertent sur sa responsabilité dans le réchauffement climatique, les sécheresses et le dérèglement du climat. La pollution aux particules fines tue environ 150 personnes chaque année dans nos pays de Savoie. Si ces rappels s’imposent, il n’est pas question de s’en tenir au constat. Il faut agir !

La priorité doit être mise sur le fret ferroviaire

Même si elles sont bien insuffisantes pour absorber le trafic actuel, il est    essentiel d’utiliser au maximum les possibilités de ferroutage existantes. Les communistes soutiennent la construction de la liaison Lyon-Turin pour le transport de marchandises. C’est l’assurance de rendre le rail plus économique et rapide que la route pour les marchandises et ainsi faire disparaître une bonne partie des millions de camions qui passent en Maurienne et dans la vallée de l’Arve.

Avec le réchauffement climatique, ce projet Lyon Turin, datant des années 90, est donc devenu vital pour les habitants des départements Savoyards, comme pour les industries et le pays entier. Son coût est, au final, très relatif, quand on le compare au coût de la pollution, aux investissements routiers et que l’on prend en compte sa longévité, son effet bénéfique sur la planète et la vie quotidienne des savoyards et hauts savoyards. Nous pensons indispensable d’interdire, à terme, la traversée des vallées aux camions hormis pour les livraisons locales.

Il est essentiel que tout cela se fasse uniquement dans le cadre du fret ferroviaire public SNCF et non pas avec tous les acteurs privés actuels qui sont avant tout présents sur le marché pour le profit. Cela passe donc par une reconstruction du fret ferroviaire public et le retour à un monopole SNCF pour le transport de fret et de voyageurs.

De nombreux efforts sont encore à faire pour le transport de voyageurs

La droite locale n’a cessé de donner la priorité à la route et particulièrement aux autoroutes pour le déplacement des travailleurs. On voit le résultat : bouchons, prix exorbitants (on peut citer l’exemple de la LIANE entre Annecy et Genève) et pollution.

Si la mise en service du Léman express doit être saluée comme un progrès cela reste bien insuffisant pour désengorger la circulation routière.

Un programme d’investissement public massif doit donc être lancé afin de permettre la modernisation des infrastructures pour qu’elles puissent répondre aux besoins actuels. Nous appelons également de nos vœux la mise en place d’un forfait transport pour réduire le besoin d’utiliser la voiture qui trop souvent ne transporte qu’un seul passager.
 
Une large partie du réseau actuel est constitué de voies uniques, réduisant fortement la capacité de trafic. Afin de mettre au niveau le système ferroviaire haut savoyard il faut donc d’abord commencer par envisager le doublement des voies de chemins de fer.

Nous proposons également que plusieurs chantiers soient mis à l’étude comme la construction d’un RER pour relier directement Annecy à Genève en 20 minutes ainsi qu’une autre ligne RER pour relier Groisy, Annecy et Rumilly ; le dédoublement des voies pour permettre le croisement des trains sur les lignes Bellegarde/Annemasse/Thonon et dans la vallée de l’Arve ; la réouverture de la portion Evian/Saint-Gingolph sur la ligne du Tonkin pour finir la ceinture ferroviaire autour du Léman.

 

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